lundi 18 avril 2011

XI - L'ÉDUCATION NATIONALE DÉMOCRATIQUE, PIERRE ANGULAIRE DU PEUPLE HEUREUX ET ARME CONTRE LA DÉLINQUANCE

7.1. L'école : c'est d'abord une garderie ! 

Que demande-t-on à l'école et même à l'université ? D'abord, bien prosaïquement, d'être la garderie de nos enfants pendant que nous travaillons. Et cela même quand ils sont devenus assez grands pour être autonomes. L'impératif indiscutable des parents, les seuls qui ont des enfants à gérer rappelons-le à tout hasard, c'est de pouvoir les caser quelque part sous surveillance pendant la journée. C'est à l'école que nous les déposons le matin, c'est là que nous devons les retrouver le soir. Il faut les occuper et toute distraction qui leur plaît est bonne à exploiter, pour eux comme pour la société. L'Etat doit tenir compte de ce besoin et faire de l'école un lieu de vie assez agréable pour que notre progéniture n'ait pas envie d'aller voir ailleurs, que les enfants des cités et d'immigrés préfèrent cet endroit à la rue. Ce sera le début de la fin pour la délinquance des mineurs et donc, quand ils seront adultes, pour la délinquance en général.

7.2. L'école, le lieu où apprendre le monde réel 

Quelques réflexions de bon sens :
·         c'est l'intelligence de nos enfants que l'école doit développer. Et l'intelligence, c'est la faculté de comprendre, pas d'apprendre ! L'élève ne doit pas être une machine à réciter. L'ordinateur fera toujours ça mieux que lui. Il doit être formé à raisonner, à réfléchir, à inventer, à s'adapter, à progresser. Ce qui fait de lui un homme et non un perroquet savant.
·         C'est la vie que l'on doit apprendre à l'école, pas la théorie ! La théorie d'aujourd'hui sera morte demain, avant même que nos petits soient grands. Il faut l'enseigner au dernier moment, quand la vie professionnelle pointe à l'horizon. Là, elle est encore vivante et utile, on peut la cibler en fonction du profil d'un l'élève presque devenu adulte.
·         La majeure partie de la vie de l'adulte se déroule dans un environnement professionnel. L'enfant doit être préparé à ce monde-là. Il est infiniment plus important pour lui de visiter des entreprises et de discuter avec leurs personnels que de calculer des équations du second degré !
·         Si le prof n'est pas issu du monde réel, si c'est un fonctionnaire, il ennuie ses élèves car il n'a aucune expérience à faire partager. Le vrai éducateur est plein d'anecdotes qui passionnent son auditoire car elles sont tirées de la vie réelle. L'anecdote, c'est l'outil préféré du bon orateur, celui qui mobilise automatiquement l'attention.

Nul besoin de cours ex cathedra ni de profs récitant pendant des années le même bouquin devenu dépassé. Hélas, nos écoles d'aujourd'hui, c'est ça ! Par bonheur, les enfants apprennent la vie au nez et à la barbe de leurs "éducateurs" : dans les cours de récré, en jouant avec les copains. Comme par hasard, c'est leur seule raison d'apprécier l'école : retrouver les copains... Comme toute distraction appréciée de nos têtes blondes, c'est bon pour la société. En même temps, la civilisation entre en eux. J'ai toujours été frappé de la différence de "civilisation" (de souplesse d'esprit) entre ceux qui ont vécu de longues études et les autres. Les seconds ne comprennent souvent pas l'humour, les bonnes intentions. Ils sont moins communicatifs, moins psychologues, plus méfiants, plus agressifs, moins aptes à la discussion, donc finalement moins aptes au bonheur. Au cours de leurs nombreuses années d'études, nos petits ont tout le temps d'assimiler les rapports humains, d'apprendre à se connaître, de s'amuser avec eux, d'apprendre à gérer l'agressivité des autres, à monter des projets ensemble et à deviner quelle pourrait être leur place dans la société.

7.3. L'enseignant, un malade à guérir 

Il faut aussi soigner l'enseignant, pour qui la vie scolaire est tout aussi impossible.  Son statut, à lui seul, est générateur de délinquance. Les profs actuels sont des fonctionnaires, pas des éducateurs. Ils récitent leur cours devant les élèves, enseignent des matières qu'ils n'ont jamais pratiqué, n'ont pas d'autorité naturelle sinon ils auraient choisi un autre métier et n'éprouvent aucune affection pour leurs élèves. Ils sont donc payés de retour. Se trouvant face à des classes de 30 élèves, parfois 100 ou plus (en amphi), ils font un travail à la chaîne froid et impersonnel. J'aimerais d'ailleurs savoir la proportion d'entre eux qui élève des enfants. Pas beaucoup à mon avis... Pire, selon mon expérience de Bac+5, très peu sont équilibrés. Ce n'est pas précisément l'exemple que l'on souhaite donner à ses enfants. Le nombre de profs asociaux, anormaux ou carrément cinglés que j'ai rencontrés au cours de mes 20 années d'études, puis des 20 années d'études de mes enfants, est impressionnant. Il est vrai que les élèves en vieillissant deviennent de plus en plus contestataires et difficiles à gérer, surtout pour des gens qui ne sont même pas payés au mérite. Les enseignants représentent une des professions les plus tentées par le suicide (39 pour 100 000) alors qu'ils en sont protégés par des avantages énormes : 180 jours de vacances par an et pas d'obligation de résultats. Selon une étude  datant de 2 000 "les enseignants sont particulièrement exposés à différentes formes de souffrance au travail (burn out, problèmes de discipline, harcèlement moral et violences de la part des élèves, décalage entre la vocation et l'assignation, injonctions contradictoires du système, etc) ; mais ils parviennent, mieux que d'autres professions, à mettre à distance leur environnement professionnel (en partant en vacances, en se mettant en retrait). Pour ces raisons, conclut une étude de la MGEN (ppt), "la morbidité psychiatrique de cette profession n’est pas plus élevée alors que la détresse professionnelle y est très élevée"."
Tableau tiré d'une étude de V. Kovess-Masféty, C.Seidel, C.Sévilla
Fondation MGEN pour la santé publique
Université Paris V


Le stress des enseignants est la démonstration de l'inefficacité du système scolaire, dans lequel ils sont en cage avec des élèves-fauves pendant la moitié de leur vie... Ce système soi-disant éducatif néglige complètement la psychologie des uns et des autres. Les êtres humains, comme tous les animaux supérieurs, ont besoin de distractions et d'étonnement (la source du plaisir) pour satisfaire leur curiosité et se construire. Leur cerveau est équipé d'un détecteur d'occupations utiles. Un enfant qui, à la maison, reste cloué pendant des mois ou même des années sur son ordinateur à jouer au même jeu a trouvé une distraction utile. Elle lui fait du bien même si les parents pensent le contraire. Il faut même s'en inspirer pour son métier futur. C'est un enfant pour lequel on n'a pas trouvé de distraction plus passionnante, c'est tout. C'est la vie. Disons-nous plutôt : heureusement qu'il a ce jeu-là pour s'exciter les neurones ! L'en priver serait injuste et le rendrait malheureux. C'est aux parents de se demander pourquoi il se réfugie dans ce jeu, quelles peuvent être leurs propres responsabilités, de chercher pour lui sans relâche des distractions nouvelles et ne jamais accepter qu'il s'ennuie. Puis, ses goûts évolueront et il passera à autre chose. L'école doit faire de même. Comme on dit : "il n'y a pas de sot métier", eh bien il n'y a pas non plus de sotte occupation. Les distractions perverses de nos enfants, ça n'arrive qu'une fois qu'ils ont été pervertis par l'interdiction de jouer comme des enfants...


L'école, le lycée, l'université, doivent être ludiques sinon ce sont des prisons. Nos enfants doivent y apprendre la vie en s'amusant. C'est ce que font tous les animaux supérieurs pendant leur enfance, ce qui leur permet une fois adultes de survivre dans un monde complexe et dangereux sans notre intelligence ni notre police. Le jeu est la seule méthode pédagogique adaptée à notre esprit et à notre corps. C'est avec le JEU qu'on apprend, pas avec des cours ex-cathedra. Objectivement, le jeu est LA méthode naturelle et intelligente pour tester et assimiler toutes les facettes d'une connaissance, au point de produire le summum de la connaissance : le savoir-faire. Si nos enfants s'amusent à l'école, ils y retourneront avec joie, ce qui en fera des enfants heureux. Et les enfants heureux font des parents heureux, donc un peuple heureux. En dehors de la politique et la justice, toute l'intelligence d'une démocratie doit être tournée vers une pédagogie moderne où apprendre est un jeu.

Le seul prof facilement accepté des élèves, c'est le prof de sport. Pourquoi ? C'est celui qui leur apprend le jeu d'équipe, qui organise les jeux, qui les fait jouer avec les possibilités de leur corps, qui joue à se mesurer à eux, qui les étonne par ses prouesses physiques. Comme c'est bizarre, c'est aussi généralement - selon mon expérience - le plus équilibré, le plus intelligent et le plus psychologue des profs... Et bien entendu le plus méprisé de ses collègues. N'oublions pas que nous sommes dans un monde de fonctionnaires ! En fait, c'est le meilleur des profs dont l'Education Nationale dispose parce qu'il est le seul habitué à se dépasser (physiquement) pour pouvoir se donner en exemple et que sa matière est la seule que les élèves perçoivent immédiatement comme relevant du monde réel : la découverte et l'exploitation de leurs possibilités physiques, la concurrence, le jeu. Dommage pour lui, il vieillit. Ses élèves finissent par être plus forts que lui physiquement et il doit arrêter. Et là, plus de perspective pour ce genre de profil... C'est comme si sa vie était terminée, alors qu'il a une précieuse expérience éducative et qu'il peut toujours animer les jeux et les rencontres sportives. La démocratie doit s'occuper de ses profs de sport qui sont, de loin, les plus utiles des éducateurs d'aujourd'hui.


 7.2. L'école : découverte de l'esprit d'équipe et du plaisir de travailler ensemble

L'être humain est le seul animal de la planète doté d'une "conscience collective" (voir mon article Conscience artificielle et robotique). C'est même sa seule spécificité par rapport au reste du règne animal, contrairement à ce que beaucoup croient. Sa force, c'est sa capacité à travailler en groupes assez vastes, comme une seule entité couvrant la planète entière ! L'Education Nationale n'en a cure. Cette conscience collective est le fruit du travail des entreprises, c'est à dire des gens qui entreprennent. Pas des politiques qui, eux, organisent plutôt la guerre comme moyen de communication entre les peuples. Notre Education Nationale, toute imprégnée de sa vision de fonctionnaire de gauche haïssant le privé, les CDI et les chefs d'entreprise, n'en a cure. Apprendre la vie c'est aussi découvrir le plaisir de travailler ensemble. L'union fait la force; un pour tous, tous pour un ! Cette vérité évidente devrait être enseignée et sans cesse approfondie tout au long de nos études, mais ce n'est pas le cas. Heureusement, en dépit des efforts du "Mammouth" (voir Claude Allègre) pour éloigner les jeunes de l'entreprise et les rapprocher de la fonction publique, le jeu collectif comme le foot et les profs de sport préparent déjà à la vie en entreprise. L'Education Nationale doit absolument changer et faire tous les efforts nécessaires pour que nos enfants découvrent le plaisir de travailler ensemble. Nous avons besoin de nouveaux profs qui soient des animateurs issus de l'entreprise. Leur rôle consistera à organiser des jeux de tous types démontrant la puissance comparée du travail en équipe et du travail individuel, les deux étant nécessaires, et démontrant comment l'équipe valorise la travail individuel et procure la joie de réussir. Les inventions, moteur du progrès et qui procèdent d'une réflexion individuelle, ne débouchent pas sans le travail d'équipe (à ce moment-là on les appelle "innovations"). Ces animateurs enseigneront ce qu'est la stratégie et la tactique, les deux armes pour innover et lutter contre la concurrence tout en s'amusant.

7.3. L'école : un lieu de découverte et d'apprentissage du monde professionnel 

Apprendre la vie réelle, c'est avoir connaissance de tous les métiers existants pour pouvoir faire le choix du sien un jour. Encore un point totalement ignoré de nos fonctionnaires de l'Education Nationale... Il faut savoir qu'un tiers environ des métiers disparaissent pendant la vie scolaire d'un jeune, pendant qu'il en apparaît davantage encore (ce sont eux qui résorbent le chômage causé par les premiers). Inutile, donc, de lui enseigner des métiers risquant de disparaître avant qu'il ait atteint l'âge adulte. Il faut commencer par lui faire découvrir les métiers anciens et durables, qu'il vit quotidiennement : boulanger, pâtissier, boucher, agriculteurs, viticulteurs, éboueurs, vendeurs, etc. en en profitant pour faire découvrir les industries qui tournent autour et les modes de distribution. Ainsi, progressivement, l'élève acquerra des notions d'économie. Au cours de la scolarité, l'école lui fera découvrir les métiers plus complexes et nouveaux, qu'il resituera plus facilement puisqu'il commence à comprendre le fonctionnement d'une économie moderne.

Parallèlement, l'école doit lui faire découvrir que les classes de métiers correspondent à des profils psychologiques et physiques. Que certains sont plus adaptés que d'autres pour chaque profession. Et que donc, tout le monde a besoin de tout le monde pour faire un monde. Les profils dépendent des classes de métiers disponibles. Par exemple : le communicatif dynamique = profil commercial, l'artiste = professions artistiques, le fort altruiste et courageux = métiers de la sécurité (pompiers, militaires, policiers), bricoleurs = ingénieurs, techniciens, hommes de maintenance, etc.. L'école doit en permanence évaluer le profil des élèves pour découvrir l'évolution des ses goûts, de sa personnalité et de ses motivations. Ainsi, à un âge aléatoire dépendant de l'individu et de l'évolution des métiers, apparaîtra le métier ou la classe de métiers correspondant à son profil.

7.4. L'âge comme critère pour passer d'une classe à l'autre, non les notes ! 

Toujours polluée par sa vision de fonctionnaire, l'Education Nationale filtre l'élève par ses notes, sur des matières artificielles. Les élèves réfractaires à ces contraintes, ceux qui ont une vraie autonomie de pensée, se trouvent rembarrés alors qu'ils sont probablement les meilleurs aux yeux de la société (démocratique). Pendant la vie solaire, la démocratie doit laisser les rênes de l'éducation de nos enfants à des experts en éducation, pour la plupart de "bons pères de famille" (habitués à pétrir la pâte juvénile) et leur donner les moyens d'expérimenter, pour le bien de nos enfants, donc de nous-mêmes et de notre société.

Les suggestions qui vont suivre me sont personnelles. Le passage d'une classe à l'autre doit se faire selon un critère non discriminatoire et non contraignant correspondant à l'évolution naturelle de l'enfant : l'âge. Ainsi il ne peut ressentir de frustration sur des capacités qu'il ne maîtrise pas. Evidemment, certains sont plus jeunes dans leur tête que la moyenne, d'autres plus vieux. Peu importe. On a déjà le cas équivalent aujourd'hui dans les classes avec ceux qui sont "en avance" sur les autres, sans qu'on ait jamais prouvé qu'ensuite ils réussissent mieux que les autres dans leur vie professionnelle et personnelle (au contraire !). Dans l'organisation que je propose, c'est aux élèves de voir s'ils souhaitent redoubler ou sauter une classe pour se sentir mieux. Les profs ont leur mot à dire, les parents aussi, mais la décision ultime incombe à l'élève. De toute façon, les conséquences sur leur éducation seront faibles puisqu'il n'y a pas de matières à apprendre pour avoir le droit de passer dans la classe suivante. La seule différence de cursus d'une classe à l'autre, c'est le choix des jeux et des exercices, qui sont propres à leur force physique et à leur culture.

7.5. L'école, un lieu d'auto-évaluation permanente pour la vie professionnelle future 

Tous les élèves subiront une évaluation permanente de leur profil. Elle couvrira leurs centres d'intérêts, leur culture, leur degré de satisfaction envers leur établissement scolaire et leur vie en général. Cela de la maternelle jusqu'aux études supérieures, s'ils vont jusque là. Elle aboutira à une Base de Données Nationale des Elèves constamment remise à jour, qui contiendra le portrait psychologique et culturel de chacun, signalera ses points forts et ses points faibles tenant compte de son âge, ses progrès et régressions. De même pour l'établissement. Dès qu'il y a concordance entre le profil d'un élève et un métier, quel que soit son âge, ce fait est signalé à l'intention des élèves et des parents, puis des entreprises concernées si les précédents sont d'accord. Ces évaluations successives sont enregistrées dans une base de données nationale réservée aux parents et à l'élève. Les données d'un élève - anonymes - sont accessibles publiquement par Internet si l'élève le souhaite.

L'intérêt de cette base, c'est d'abord de permettre à l'élève de se situer en permanence par rapport aux autres, de découvrir ses points forts et ses points faibles, de s'exprimer publiquement sur son établissement. Il pourra ensuite décider de cultiver ses points forts et/ou de guérir ses points faibles. Enfin, pour son profil que l'élève a voulu public, cette base sera consultable des employeurs. Ceux-ci pourront donc surveiller l'évolution d'un jeune (anonyme mais localisé géographiquement), comprendre à qui ils ont affaire et, à tout instant, lui faire une offre d'emploi, à temps partiel ou plein. Il ne sera pas ainsi obligé de poursuivre ses études inutilement. Ces offres lui feront découvrir les catégories d'entreprises auxquelles il est adapté et lui faciliteront le choix de son orientation et de ses formations complémentaires. Comme on est venu le chercher, il touchera du doigt son attraction pour la société ce qui le motivera. Même embauché il peut poursuivre ses études, avec ou non le soutien financier de l'entreprise. Les élèves qui poursuivront indéfiniment leurs études sans recevoir de proposition sont des inadaptés (ce qui ne veut pas dire des inutiles !). L'informatique les détectera facilement. Ils seront contactés par des organismes spécialisés avant d'avoir eu le temps d'en souffrir, qui les prendront en charge professionnellement (et médicalement si besoin est). Chacun aura la liberté d'entrer dans la vie active au moment où il se sent prêt. Ceux qui poursuivront indéfiniment leurs études sans accepter de proposition sont affligés de perfectionnisme ou de manque de confiance en soi maladifs. Eux aussi sont des inadaptés. Ils devront être pris en charge avec la même délicatesse.

Dans notre démocratie, cette base de données devra également recenser l'ensemble de la population adulte, suivant les mêmes critères et la même possibilité d'anonymat. Ainsi, il n'y aura progressivement plus de personnes placées à de mauvais postes. Les besoins des employeurs seront connus en temps réel, la société aura les moyens d'appréhender et de prévoir son évolution, les formations en tiendront compte. Cette base de données, ce sera l'huile dans les rouages de la relation employeur-employé donc un gage de bien-être dans la société.

Sur le plan pratique, l'Education Nationale (démocratique) mettra au point un questionnaire pour constituer cette Base de Données Nationale des Elèves. Ce sera un QCM adapté à chaque classe d'âge. Le QCM est un questionnaire dans lequel chaque question est à choix multiples avec cases à cocher. Il n'y a pas (ou peu) de réponses libres à fournir. Une fois rempli par l'élève, le QCM a l'avantage d'être naturellement anonyme, de traiter chacun de façon absolument égale. Mais son plus grand intérêt, c'est de représenter un précieux sondage permanent de la mentalité et de la capacité d'apprentissage de nos têtes blondes, très facile à analyser finement par informatique, sans intervention humaine donc sans préjugé. Aujourd'hui c'est impossible, chaque enseignant notant différemment la même copie en tenant inconsciemment compte de la forme au lieu de se restreindre au fond. C'est humain mais c'est néfaste. Pour lutter contre les réponses au pif qui peuvent tomber juste - surtout pour les questions n'offrant que deux choix possibles - chaque question se clôt sur un QCM identique qui demande : "Vous êtes sûr de votre réponse ? Tout à fait ? Non ? Ou moyennement ?" Ainsi, quelle que soit la qualité de la réponse, elle est pondérée du degré de certitude de l'élève. A la question : "Le soleil est-il une planète ?" Répondre "Non" et "j'en suis moyennement sûr" est aussi erroné que d'avoir répondu "Oui"...  Pour lutter contre la triche (des élèves comme des établissements), chaque élève répondra aux questions sur un ordinateur relié par Internet à la fameuse base.  Le surveillant présent pendant cette interro sera lui-même équipé d'un ordinateur, qui lui signalera les copies synchronisées, c'est à dire celles qui se remplissent en même temps et fournissent exactement les mêmes réponses...

7.6. L'école, une entreprise : concurrence entre les établissements 

Pour le bien de nos enfants et de la société, nos éducateurs doivent avoir les moyens d'expérimenter les méthodes éducatives et il faut leur offrir un cadre ad hoc. Dans notre future démocratie, l'Education Nationale n'aura qu'un lointain rapport avec celle d'aujourd'hui : pas un seul fonctionnaire dedans, peu de profs, beaucoup d'animateurs et d'experts, la plupart ayant un vécu en entreprise et bons pères de famille, un énorme respect des enfants, une bonne entente entre cadres éducatifs et jeunes, une atmosphère de liberté jamais vue. Un temps énorme sera consacré aux distractions personnelles des élèves. Il y aura beaucoup de sport, de visites d'entreprise et de stages en entreprise, de cours à la carte, de travail d'équipe. Cette organisation coûtera moins cher que l'organisation actuelle grâce à la réduction des contraintes. Vu cette ambition, ce n'est pas dans nos écoles, collèges ou lycées du public que cette organisation apparaîtra d'abord mais dans les établissements privés. La concurrence étant facteur de progrès, tous les établissements auront leur autonomie pédagogique. Le gouvernement fixera - à titre indicatif ou obligatoire - les connaissances que les élèves d'une classe d'âge doit posséder, surtout pour faciliter le passage d'un établissement à l'autre. Ces connaissances seront faciles à acquérir car elles appartiendront au vécu quotidien de la tranche d'âge. Ainsi, d'année en année, les acquis des élèves resteront bien ancrés dans leur mémoire et leurs progrès constants.

A l'intérieur du cadre pédagogique fixé par le gouvernement, chaque établissement sera libre d'innover pour séduire les parents d'élèves et les élèves. Pour que ces derniers puissent comparer les établissements entre eux et faire leur choix, l'Etat produira une notation permanente des établissements, tirée de la Base de Données Nationale des Elèves, elle aussi accessible par Internet. Cette notation inclura des notions comme le bien-être ressenti par chaque élève dans son école et sa progression dans toutes les matières.





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