lundi 18 avril 2011

II - 1. LA CONSTITUTION FRANÇAISE ACTUELLE : COMPLEXE, CORROMPUE ET CORRUPTRICE !

On l'a vu dans ce qui précède, nous ne sommes pas en démocratie. La constitution est complexe, corrompue et corruptrice, car conçue pour donner du pouvoir à eux qui l'ont rédigée et non au peuple. Même Sarkozy, qui semble parfaitement conscient des problèmes de la France, reconnaît qu'elle est défaillante et prétend vouloir la réformer. Du coup, nous sommes dans une sorte de république bananière et injuste, de communisme soft. Le pouvoir est accaparé par une caste tellement minable qu'elle craint les élites concurrentes issues de la "société civile", c'est à dire pudiquement du privé, qui pourrait changer les choses. Elle fait tout pour les saquer. C'est ce qui m'est arrivé et qui a motivé ce livre. Elle ne parvient même plus à cacher la médiocrité de ses ambitions à l'ensemble des Français lesquels, en réaction, la bombarde de "Non" ou d'abstentions à chaque référendum et présidentielles ...sans changement !

L'Etat Français d'aujourd'hui est simplement occupé à piquer tranquillement le fric d'un peuple de moutons-malgré eux. De Français ? Non point : un peuple d' "usagers", de "contribuables", de "justiciables", d' "administrés", de "civils", de "citoyens", d' "électeurs", manipulé comme tels.... Des objets au sens de la femme-objet. On l'a vu précédemment, l'arme absolue de cette caste c'est une justice jugulée. Nos magistrats sont des fonctionnaires que l'on a bombardé juges, ils font partie de la caste. Ils sont encore moins responsables que le reste de leurs collègues, ce ne sont pas des justiciables, soit exactement le contraire de ce qu'il faut. Tout le système judiciaire, avocats inclus, est étroitement surveillé et contrôlé par le pouvoir, lui-même aux bottes des partis politiques, lesquels contrôlent nos élus. Grâce à cette justice jugulée, le Français n'a aucun moyen de poursuivre les élus ripoux, tous ceux qui nous ont fait des promesses pour se faire élire et nous mentent et truandent pour rester au pouvoir. Grâce à elle, les médias eux-mêmes sont maîtrisés et n'attaquent jamais le pouvoir de front, alors que cela fait partie de leur rôle. Ce qui est écrit dans ce livre, les médias le savent depuis longtemps et pourtant ils n'en parlent pas, ne s'en scandalisent pas et donc ne font aucune proposition pour que ça cesse... Aujourd'hui, la situation est si insupportable que, pour beaucoup de Français, on est au bord de la révolution...

Bien entendu, il faut éviter une révolution violente, type 1789... L'expérience montre que le désordre n'aboutit qu'à réélire une nouvelle caste, celle qui a rétabli l'ordre à coups de têtes coupées, laquelle réorganise le pouvoir et les institutions à son avantage. Le peuple reste toujours le grand floué de ce genre d'opération. Il n'a jamais droit à la parole, tout se fait "en son nom"... Puisqu'en France nous sommes actuellement sous la coupe d'une caste de médiocres peu intelligents, on l'a vu précédemment, faisons donc notre révolution là où ils ne pourront nous suivre : sur le terrain de la subtilité, du respect des lois et de la vraie démocratie. C'est l'objet de ce livre.

Une constitution est le règlement intérieur d'un pays. Pour être compris et suivi de tous, pour ne pas être contradictoire, pour pouvoir facilement évoluer, tout règlement doit rester simple. Le règlement intérieur d'une entreprise, qui régit sa vie en interne, peut ne tenir que sur une seule page ! Et elle contient en plus des consignes de sécurité absentes de notre constitution. La constitution n'a aucune raison d'être compliquée, sauf si son but consiste à noyer le poisson et à répartir le fromage (miam...) entre une multitude d'élus dont il faut gérer les conflits de pouvoirs... En France, il y a un demi-million d'élus, soit 1 élu pour 100 personnes ! Record mondial. Il y a tellement d'élus qui se marchent sur les pieds qu'ils n'ont plus de pouvoir. On mesure mieux l'étendue de notre problème ...et l'étendue de nos impôts.

Une constitution moderne est démocratique : elle doit être centrée sur le peuple. C'est à dire sur l'ensemble de la population et non sur des pseudo-élites. Au 21ème siècle, le peuple a acquis la maturité politique. Il est averti en temps réel des évènements politiques par une grande variété de médias, il sait ce qu'il veut (des réformes !) et il a pris l'habitude d'être sollicité pour donner son avis lors des élections et référendums. Une vraie constitution a pour objet d'offrir au peuple le meilleur cadre possible permettant son bien-être. Ce n'est pas automatiquement de lui accorder tout les pouvoirs. Certains Français n'ont que faire de ce pouvoir, d'autres savent très bien quoi en faire ...dans leur intérêt. Heureusement, tous sont d'accord sur un point : ils veulent accéder au bonheur et qu'on ne les emm... pas ! La constitution démocratique que j'envisage est "révolutionnaire" puisqu'elle donne le pouvoir au peuple et le retire à ses "élites" actuelles.

Voici les principes fondamentaux d'une constitution moderne et démocratique :
1 - La Constitution organise le responsabilité totale du peuple sur sa politique. Le peuple ne la conduit pas, il n'est pas tenu de l'imaginer, mais il la choisit parmi les programmes proposés et il a le contrôle direct sur ceux qui la mènent. Si la politique qu'il a retenue échoue, c'est lui qui y met un terme et se choisit un nouveau programme. C'est toujours lui le responsable, il n'y a personne d'autres à incriminer.
2 - La Constitution permet au peuple de nommer des serviteurs dévoués à sa cause, les élus. Elle leur accorde des pouvoirs beaucoup plus étendus et une liberté d'agir beaucoup plus étendue qu'actuellement, afin qu'ils puissent mener pour son compte une politique efficace, innovante et rapide. Ils sont responsables de leur travail "sur leurs propres deniers".
3 - La Constitution établit les conditions d'une vraie justice chargée de réduire au maximum les conflits au sein du peuple. Elle privilégie l'emploi de la douceur, elle n'est pas uniquement là pour arbitrer ou sanctionner.

La justice à laquelle je pense - à elle seule ! - suffirait à établir la démocratie, le progrès de la société et le bien-être de la population. Hélas, pour s'épanouir, la justice a besoin d'imagination, de liberté et de stimulations qui n'existent aujourd'hui dans aucun pays du monde, même pas les Etats-Unis. Nulle part, par exemple, un juge ne peut obtenir - rapidement - la destitution d'un président qui ne tient pas les promesses sur lesquelles il s'est fait élire. Même s'il est soutenu en cela par la majorité de la population. La moralité, c'est qu'aujourd'hui en France, c'est le plus gros menteur qui gagne ! Ce n'est pas la société que nous voulons. Il va donc falloir instaurer en France les conditions d'une vraie justice.

Une constitution démocratique mettra automatiquement fin à la dictature des partis. Oui, mais... Bien qu'ils soient prétendument les représentants du peuple, on ne peut espérer que nos élus la voteront, par le fait-même que ce sont globalement des malhonnêtes... Elle devra être donc être votée par les Français eux-mêmes, au suffrage universel direct et à la majorité simple. C'est cela la révolution douce... S'ils la votent, il n'y aura pas de contestation possible sur sa légitimité. Reste à trouver le moyen de la faire voter contre le gré de ceux qui détiennent aujourd'hui le pouvoir. Heureusement, une solution existe.

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