lundi 18 avril 2011

VII - GUIDE DES PREMIERS MOIS DE PRÉSIDENCE DÉMOCRATIQUE

Une fois élu, le nouveau président gouverne sans tenir compte d'aucun des contrepouvoirs de la 5ème république, comme les Français lui en ont donné le droit et le devoir. Il réunit immédiatement les présidents de région pour leur faire élire parmi eux les 3 sages qui vont contrôler son action. S'il ne le fait pas dans le mois qui suit son investiture, comme il s'y est engagé dans son programme de candidat, le Parlement peut décider de nouvelles élections présidentielles, comme là aussi le spécifiait son programme de candidat... Chacun des sages jure sur l'honneur de remplir sa fonction honnêtement, dans l'intérêt des Français et non du sien. Ils jurent également de ne divulguer ni secret d'Etat ni les informations que le président leur demandera de garder pour eux. Nous sommes là en période de transition : ces sages sont des dinosaures de la 5ème république, élus sur liste et adhérents à un parti. Mais, au moins sommes-nous sûrs de leur absence de complaisance vis à vis du nouveau président...

A l'instant où son conseil des sages est élu, le nouveau président devient le 1er magistrat de France - sous le regard des  Français - et il doit le rappeler publiquement avec force. Ceci afin de dissuader ceux qui voudraient l'empêcher de mener sa réforme à bien par des manœuvres souterraines. Toute décision qu'il prend a force de loi, sauf si elle s'oppose à la constitution qu'il met en place. Il a la possibilité de défaire toute décision de justice qu'il juge inique, de même qu'il peut condamner et sanctionner qui il veut et comment il veut. Tout président démocratique peut entre autres condamner ou faire juger le président qui l'a précédé. C'est nécessaire, surtout à titre dissuasif : son prédécesseur peut avoir profité de son pouvoir régalien pour manipuler les institutions afin de se mettre à l'abri de la justice ou tenter de rétablir l'ordre ancien. Il a même le droit à la rétroactivité, a priori illégale mais que les législateurs de la 5ème république ne se sont jamais privés d'utiliser. C'est à dire à l'annulation de lois ou de décisions de justice passées, avec annulation de leurs effets passés jusqu'à aujourd'hui. En effet, des lois injustes votées à l'avantage de politiciens corrompus, comme le chômage des députés ou l'immunité de ceux qui se sont laissés corrompre par eux, doivent pouvoir être défaites immédiatement et les bénéficiaires sommés de rembourser.  

Le président réaffirme également la liberté des médias, dans la mesure où elle ne met pas en péril l'intimité des personnes, la démocratie ou la France ("paparazzisme", publicité pour le terrorisme, secrets d'État dévoilés, etc.). Pour bien matérialiser cette nouvelle liberté, il supprime progressivement les subventions qui leur sont destinées. Les médias ne sont plus astreints à des temps de parole lors des interviews de candidats politiques, justement parce qu'on leur demande de s'attarder sur les candidats qu'ils jugent les meilleurs.

La démocratie étant enfin instaurée, le président passe à la suite des réformes. Dissolution définitive du Parlement et de tous les "machins" dont il a été question dans la partie précédente. Elections des présidents de région suivi de la réélection parmi du Conseil des Sages présidentiel, cette fois-ci composé de vrais élus responsables. Elections des maires et de leurs conseils des sages partout en France.

Devenu 1er magistrat de France, le Président réforme la justice. Il donne mission à son ministre de la justice de réformer en profondeur tout le dispositif législatif et de reconcevoir une législation simplifiée. Sans attendre, il supprime toutes les lois débilisantes et antinaturelles, génératrices de discrimination à l'envers, telles que les lois anti-discrimination sur la parité homme-femme, les quotas d'embauche d'handicapés et l'antiracisme. Avec son gouvernement et le ministre de la justice, il donne mission aux juges-fonctionnaires de travailler suivant les nouveaux principes décrits dans la partie précédente et  commence à nommer des juges-salariés "bons pères de famille". Tous les juges ont le Ministre de la Justice comme supérieur direct et le Président comme patron.

Le gouvernement ferme sans attendre toutes les administrations inutiles, met les fonctionnaires inutiles en disponibilité à leur domicile, met en vente ou loue les bâtiments inutiles et commence à réorganiser l'Etat en vue de la baisse de la fiscalité grâce aux marges dégagées.

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