lundi 18 avril 2011

VIII - ETUDE DE CAS : LA PRÉSIDENCE DÉMOCRATIQUE À L'ÉPREUVE DES FAITS...

7.1. Le président démocratique n'installe la nouvelle constitution qu'en partie... 

Admettons le cas écœurant où le président fraîchement élu recule finalement devant les pressions des castes au pouvoir. Il n'instaure pas immédiatement la totalité de la constitution démocratique, qui est pourtant un tout. On ne peut en instaurer une partie sans le reste et les Français en sont bien conscients. Hélas, ce n'est pas le Parlement qui va le censurer ! Les Français se retrouvent devant le cas habituel d'un président qui n'a pas tenu ses promesses... Mais, cette fois-ci, il a été élu sur un programme écrit, amplement commenté par les médias et reconnu souhaitable pour le bien-être de la France puisqu'elle l'a mis au pouvoir. Tout le monde est témoin qu'il a renié ses promesses. Il n'a plus de légitimité et ne peut plus gouverner. Sa lâcheté entraîne une grave crise en France. Même pour les institutions de la 5ème république, il n'y a qu'une seule façon d'éviter la colère du peuple et la révolution : provoquer de nouvelles élections présidentielles. Cette fois-ci, si un nouveau candidat est élu avec le même projet de constitution démocratique, on peut penser que les Français auront mieux choisi le personnage.

7.2.  Les médias restent dépendants des anciens pouvoirs 

Une fois la nouvelle constitution installée, il peut s'avérer que le président qui l'a mise en place soit finalement mal perçu ou souhaite démissionner. Les Français se retrouvent alors face à la 1ère présidentielle démocratique, avec des médias libres. Donc libres de ne pas jouer leur rôle d'informateurs honnêtes... Libres de souhaiter par exemple le retour des subventions... Certains d'entre eux, de gauche ou de droite, peuvent être tentés de mettre en avant les candidats traditionnels et d'ignorer ou de démolir les candidats "privés". Le risque existe alors que les votes se concentrent sur les dinosaures des partis traditionnels et qu'ils se retrouvent deux au 2ème tour, un de gauche et un de droite. Dans ce cas, grâce à la constitution démocratique, il reste tout de même 3 autres petits candidats au 2ème tour, au langage libre. Le débat sera de toute façon intéressant. C'est là la nouvelle chance de la France : elle a plus de choix qu'avant.  Donc, avec le temps, le meilleur finira bien par émerger !



Continuons à imaginer le pire : bien soutenu par les médias, un dinosaure de droite ou de gauche est élu Président, dans le cadre de la nouvelle constitution. N'oublions pas que c'est automatiquement un homme de parti. Il est donc aussi compétent que tous les présidents qui l'ont précédé (rires)... Il ne va pas tenir ses promesses. Il sera incapable de continuer sérieusement les réformes entamées par son prédécesseur. Il va même tenter de modifier le institutions pour revenir aux anciens privilèges. Les Français ne vont pas manquer de s'en apercevoir et seront déçus. Il va baisser dans les sondages et se retrouver en négatif, soit moins de 50 % de satisfaits (comme tous ceux qui l'ont précédé...). Les Français vont alors devenir réceptifs aux messages des autres candidats, lesquels ne se priveront pas de montrer qu'ils avaient raison. Tout indique qu'en cas de nouvelles élections, le Présidant sortant ne sera pas réélu et qu'un candidat (au moins) aura davantage de votes que lui. Le Conseil des Sages contrôlant le président décide de provoquer de nouvelles élections. ça fait deux élections présidentielles en un an ! Tout le monde est conscient que les médias ont poussé vers le mauvais cheval et ils se retrouvent sous observation. Et eux, ils ont besoin de lecteurs pour vivre ! Cette fois-ci, par force, ils font sérieusement leur travail et un meilleur candidat est élu. La nouvelle constitution a permis en un an de résoudre le problème d'un mauvais président, ce qui est impossible aujourd'hui. Les Français n'ont souffert que peu de temps et ont compris la leçon. Quant aux médias, eux aussi ont compris la leçon et ils ne recommenceront pas... 

7.4. Contre toute attente, le président-dinosaure se maintient au pouvoir 

Imaginons le pire : un dinosaure est élu par miracle. Mais... il a bien écouté les programmes des concurrents, bien différents du sien et constaté l'intérêt des Français pour la réforme de fond de l'Etat, l'équilibre budgétaire et la vraie justice. Ce genre d'homme veut rester au pouvoir à tout prix. Alors, il décide de mener la politique qu'ils désirent... Même si ce n'est pas le programme pour lequel il a été élu. Quelle importance ? Nos présidents de la 5ème République ont tous fait ça : le reniement de leurs promesses ou une politique de gauche quand ils étaient de droite et une politique de droite quand ils étaient de gauche... Pour les Français, ce revirement c'est toujours bon à prendre. Mais, dans l'absolu, c'est mauvais pour eux car personne ne doit mener une politique qui n'est pas la sienne. Cela aboutit pour lui à des résultats contre nature et on ne peut pas violer longtemps sa nature : "chassez le naturel, il revient au galop !"  Lassé de produire des réformes qu'il exècre ou dont il ne comprend pas l'intérêt, elles sont différées, bâclées ou biaisées. Face aux difficultés, inévitables quand on procède à des réformes, il ne sait pas s'adapter aux besoins réels des Français. Il en vient à faire du népotisme, à favoriser ses copains au détriment des autres. Il vit en nabab parce que c'est comme ça qu'il se sent bien et qu'il croit qu'il se fait respecter. Il est entouré de courtisans, sans contacts avec le peuple qui l'a élu. Il commence à accumuler les erreurs visibles. Sa cote baisse, des candidats plus sérieux deviennent éligibles, son Conseil des Sages provoque les élections présidentielles, il est viré...

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