lundi 18 avril 2011

III - 1ÈRE RÉFORME : DU PRÉSIDENT JUSQU'AU MAIRE, DES ÉLUS RESPONSABLES ET AU SERVICE DU PEUPLE

1.1. Un bon Président passe par une nouvelle race d'élus... 

La fonction essentielle à pourvoir dans une nation moderne, c'est celle de Président. Je parle d'un vrai Président, un président responsable. Responsable de ses actes comme l'est un chef d'entreprise dans sa société. Un président qui gouverne directement sous le contrôle du peuple et non de partis politiques. Donc, surtout pas celui de la 5ème république, extraordinairement irresponsable tellement il se sent protégé de ses électeurs. Il n'y a rien d'étonnant ni d'impossible à responsabiliser un Président de la République. Dans une entreprise, même multinationale, même brassant un budget égal à celui d'une nation, le responsable de ses succès comme de ses échecs c'est toujours le patron. Celui-ci accepte la responsabilité des fautes commises par sa société comme il accepte la responsabilité des erreurs commises dans sa société. C'est lui le patron, celui qui a tout pouvoir sur le fonctionnement de sa société et il est inutile de chercher ailleurs un autre responsable... En cas de faute de ou dans sa société, si le patron juge qu'il n'est pas entièrement fautif il se retournera contre le(s) collaborateur(s) qui n'a(ont) pas respecté les règles internes. De lui dépendent tous les salaires de son personnel, donc leur vie quotidienne. Ce qui signifie que de l'ensemble des patrons dépend l'existence-même de l'ensemble des Français, dont les fonctionnaires ! Jamais un président de la république n'aura une responsabilité aussi écrasante. S'il commet des erreurs il ne mettra pas la France par terre. La preuve, c'est que depuis 60 ans nos présidents commettent erreurs sur erreurs et endettent la France à mort pour assurer le train de vie des fonctionnaires et pourtant nous recevons toujours nos fins de mois ! Le président doit avoir autant que possible les mêmes responsabilités qu'un patron du privé. Et il doit y prendre plaisir comme tout patron prend plaisir à son métier ! Ce genre d'hommes ne manque pas en France, mais il ne se présentera jamais dans les conditions actuelles... Il faut changer ces conditions pour le voir arriver.

Dans la 5ème République, ce sont les élus qui sélectionnent "les meilleurs candidats" pour la fonction présidentielle. En effet, comme on l'a vu précédemment, un candidat à la présidentielle ne sera pas présenté au suffrage des Français que s'il a pas reçu un certain nombre de signatures de maires. Comme on n'a pas encore trouvé mieux, le peuple délègue à des élus le pouvoir de diriger le pays à sa place. Cela lui permet de vaquer à ses propres occupations, de mener autant que possible la vie qu'il s'est choisie. Il ne peut gouverner en direct. Ce serait un job à plein temps pour chaque Français. Sans compter qu'il faudrait déjà qu'il en ait envie ! Pour faire de la politique efficace, il faut des informations, du temps et de l'expérience, sans compter les qualités - comme la psychologie, le sens moral et l'intelligence politique - que chaque Français ne possède pas automatiquement. Ceci dit, le gouvernement direct par le peuple n'est pas impossible à imaginer aujourd'hui. Il ne faut jamais perdre cette option de vue car elle sera possible un jour grâce aux nouvelles technologies de l'information (voir Conscience artificielle et robotique). Mais... chaque chose en son temps, préparons d'abord le terrain.

Dans la 5ème République, pour élire un président, il faut déjà que se présentent des candidats à ce poste. Par chance, nous en avons plutôt trop. Pour trier, ce sont nos élus qui s'y collent. In fine, c'est le peuple qui choisit son président parmi les candidats qu'ils ont sélectionnés. L'écrémage par les élus, théoriquement des hommes avertis et responsables, est une idée évidente qui permet de simplifier le choix du peuple, il faut la conserver. Malheureusement, on le voit bien chez nous, ce système de sélection théoriquement bon et qu'il faut conserver finit toujours par élire les mêmes candidats : les moins aptes ! L'explication n'est pas à chercher bien loin : qui se ressemble s'assemble. Nos élus choisissent des candidats qui leur ressemblent. Or, ils ne représentent plus leurs électeurs depuis bien longtemps ! Ils représentent leur parti... Ils ne savent même plus tenir une promesse, ni rester proches de leurs électeurs. Ce sont des irrécupérables. Quant aux plus honnêtes d'entre eux, ils sont empêtrés dans les consignes de leur parti, contraires par essence aux intérêts de leurs électeurs. Nos élus actuels sont passés maîtres dans l'art de renvoyer l'échelle, d'aider des copains qu'ils n'aiment pas, de négocier des soutiens avec les copains et de faire semblant de s'occuper de leur circonscription... Ils se passeraient d'autant mieux de leur parti s'ils se sentaient assez forts pour gouverner seuls.


1.2. Le type d'élu dont les Français ont besoin

Que demande-t-on à un élu ? De nous représenter auprès du pouvoir, pour faire valoir notre point de vue et tenter d'améliorer constamment notre bien-être. Tous les efforts d'une constitution démocratique doivent donc être dirigés vers la détection de représentants du peuple naturellement préoccupés du bien-être des autres, c'est à dire responsables et altruistes. L'altruisme n'est ni une qualité rare, ni une qualité qui peut disparaître. Elle est présente chez tous les êtres humains, à des degrés divers. Parce que c'est la condition sine qua non de la vie en société. Elle existe déjà chez l'animal (voir mon article Conscience artificielle et robotique page 13). Elle est simplement plus ou moins développée selon les individus. L'altruisme n'est pas une charge ! C'est une récompense dont l'évolution nous a dotés : le "plaisir" de faire plaisir... C'est la raison qui nous donne envie de protéger les faibles contre les forts, qui nous fait aimer les bébés et ...les femmes quand nous sommes des hommes. La constitution démocratique doit sélectionner des élus altruistes. Ensuite, en vertu de l'adage "qui se ressemble s'assemble", ceux-ci s'entoureront tout naturellement de gouvernements composés d'altruistes, lesquels délègueront leur pouvoir aux altruistes de leur connaissance partout en France. Ce sera l'explosion d'une nouvelle race de politiques ! Comme aujourd'hui on est inondé des mauvais politiques qui se sont assemblés avec le temps...  Ainsi une nouvelle élite, cette fois proche de nous, remplacera la précédente.

Le profil dont les Français ont besoin a un nom bien connu : le "bon père de famille". Dieu merci, on n'en manque pas ! Mais comment détecter les meilleurs ? Ce n'est pas difficile : chaque candidat a une histoire. C'est là qu'interviennent les médias avec leur capacité d'enquête. Il suffit de savoir quoi chercher dans son passé. A-t-il eu de vraies responsabilités ? Les a-t'il menées à bien ? A-t-il eu des salariés ou des patrons ? Que pensent-ils de lui ? S'est-il battu pour les autres ? S'il a  connu des échecs, lesquels ? A-t-il soif de justice ? Et surtout : s'il a des enfants, comment sont-ils ? Car ils sont le produit de son éducation sur près de 20 ans et de son choix de la femme qui les a élevés. Et elle, comment est-elle ? Quelle opinion ont-ils sur son désir de devenir président ? Enfin, il y a son programme, toujours révélateur des ambitions d'un candidat.

Certains vont objecter qu'on aura beau avoir sélectionné un altruiste, une fois au pouvoir il ne sera plus le même, l'histoire l'a bien montré. Et bien non, justement ! Le pouvoir ne corrompt que les faibles et notre système actuel est conçu par eux et pour eux. Les forts refusent obstinément de participer à cette mascarade. L'altruisme ne s'efface pas devant le goût du pouvoir comme la fidélité s'efface devant l'adultère chez l'homme de pouvoir. Notre histoire est pleine de chefs qui ont montré leur désir de bien gouverner et qui ne se sont pas laissé corrompre par le pouvoir. Sans chercher bien loin, il y a déjà De Gaulle et Pompidou. De Gaulle, pendant sa présidence, payait ses factures de gaz et d'électricité avec son salaire ! S'il n'y a que le pouvoir dans la vie du politicien, il y a autre chose de plus élevé dans celle de l'homme politique : son ambition. Cette ambition, c'est toujours de marquer l'histoire par le bien qu'il aura fait à ses concitoyens. Elle dépasse largement en satisfaction le simple désir d'un pouvoir accru. D'autant plus qu'avec l'un on a automatiquement l'autre... Je suis convaincu que Sarkozy, par exemple, a l'ambition de réformer la France. Mais, malheureusement, il n'en pas les capacités. Il lui manque le programme intelligent et les hommes de terrain pour l'aider. Peut-être sera-t-il séduit pas ma Constitution Démocratique ?

Le candidat-président peut être un Sage. En effet, ce genre de personnalité est constamment exposé aux feux de la rampe. Il est bien obligé de réfléchir sans arrêt au rôle du président et d'expliquer aux Français pourquoi il ne juge pas un président mauvais ou un candidat-challenger bon. S'il a du charisme - ce qui est bien le moins pour un président de région élu au suffrage universel direct ! - cela le transforme naturellement en présidentiable. Bien entendu, au début il serait à la fois des deux côtés de la barrière : copain des Sages, copains des présidents de région et président de la république. Dans ce cas précis, il devra donc y avoir réélection d'un nouveau Conseil des Sages pour laisser aux présidents de région la possibilité de changer un Conseil trop proche du président, donc trop peu critique. Ceci dit, de toute façon, si copinage il y avait lieu il ne durerait pas longtemps, l'expérience montrant que le pouvoir ne se partage pas et que les ambitions divergent rapidement...



Moins il y a d'élus, plus leur rôle est important. S'il y a pléthore d'élus sur un même territoire, ce qui est le cas en France, leur pouvoir se dilue et l'électeur n'y comprend plus rien. Il ne peut qu'accorder un soutien mou à chacun. Le rôle de chaque élu doit être clair pour tous, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Chaque élu doit être maître sur son territoire, ce qui le stimulera automatiquement. ça tombe bien, si on n'affecte chaque élu qu'à un territoire clair pour les Français, on en réduit drastiquement le nombre ! D'une pierre, deux coups...

Quels territoires, donc, sont clairs pour tous ? Pas compliqué, ce sont ceux qui ont une histoire : la ville, la région (ex-province), la France, l'Europe... Exit le "canton", le "département", la "circonscription", la "commune", la "communauté de communes" ! On ne garde que trois territoires : la ville, la région et le ...pays. La ville a son maire depuis la nuit des temps partout en Europe. La région a son président comme elle avait auparavant son gouverneur ou son duc, en tant que province. Quant au pays, il a eu ses rois, ses empereurs, ses présidents, mais c'était toujours la France. Départements, cantons, communauté de communes, circonscriptions... n'ont que le mérite, aux yeux de nos politiciens, de permettre leur élection. C'est à dire celles de députés, de conseillers généraux et de conseillers régionaux... Ouf ! Qui sait ce qu'est un canton ? Et pour un canton donné, qui en connaît l'étendue dans la région ? Personne... Le département, lui, est une création récente et artificielle de la Révolution qui a engendré deux catégories d'élus locaux : les députés, auxquels on a généreusement attribué un rôle national, et les conseillers généraux dont le rôle incompréhensible a toujours brouillé la perception politique des Français. Tous doivent disparaître ! L'idée de supprimer les conseiller généraux est dans l'air depuis bien longtemps. Même Sarkozy en parle ! Mais aucun président ne s'y colle... Mettez-vous à leur place : ils ne vont quand même pas réduire le nombre de copains ! C'est que la suppression du département politique supprimerait 627 députés, 1900 conseillers régionaux et 4 000 conseillers généraux ! Eh oui, rien que ça... Près de 6 900 copains inutiles nourris au frais des Français. Passons à l'Europe. Elle aussi est une entité historique millénaire. Grâce à nos livres d'histoire, elle était claire dans la tête des Français jusqu'à ce que nos partis s'en mêlent avec la fameuse constitution européenne (inventée par Giscard et refusée par les Français en 2005) qui se refuse à en définir les frontières. Ils l'étendent même jusqu'à la Turquie et, dans les faits, jusqu'à Israël ! Nous sommes vraiment dirigés par des fous. Elle aussi génère son lot d'élus au rôle national : 72 députés européens. Ca nous fait combien d'élus ? 1 élu pour 100 habitants ! L'armée mexicaine vous dis-je ! La France bat des records mondiaux en nombre de représentants. Il y en a 8 fois plus par habitant qu'aux USA, qui sont pourtant un peu mieux gérés que nous...

Si une région tient à ses départements et à ses élus, pourquoi pas, mais cela ne concernera qu'elle. Le rôle de ses élus ne doit pas déborder celui de la région, c'est elle qui les nourrira et les gèrera, sous le regard des électeurs. Villes et régions doivent être administrées de la façon la plus libre possible, en fonction de la sensibilité de la population. Elles doivent pouvoir décider elles-mêmes des impôts qu'elles veulent lever sur leur territoire pour leur fonctionnement, sous le contrôle cependant du président de la juridiction du-dessus : le président de région pour le maire, le président de la république pour le président de région et bien entendu le peuple pour tous. Il faut le minimum d'interventions de l'Etat, d'abord pour soulager l'Etat lui-même, ensuite pour laisser à chaque territoire la liberté de se gérer en fonction des sensibilités locales et d'avoir ses propres idées. Cette politique aura le mérite d'instaurer une concurrence politique entre régions, facteur de progrès pour toutes. Les choix de chacune seront riches d'enseignement pour les autres.

Dans la nouvelle constitution, on ne garde donc finalement que 3 types d'élus : le maire, le Président de Région et le Président de la République.



Les élus ne doivent pas être les "représentants du peuple" ! Cette fiction soigneusement entretenue par nos députés n'a pour but que de leur permettre de décider à la place du peuple ...comment ils vont vivre à ses dépends ! Un véritable élu est un gestionnaire : il est en charge d'un territoire pour le compte du peuple de ce territoire, il a été nommé par le peuple de ce territoire et le peuple de ce territoire peut le révoquer à tout moment. Car le vrai patron dans une démocratie, c'est... devinez qui ? ...le peuple ! Eh oui, pas l'élu ! Aujourd'hui, soi-disant pour le bien du peuple, nos élus se rassemblent entre eux pour discuter et voter à longueur de journées. On voit bien le résultat. Il nous faut des chefs, pas des beaux parleurs atteints de réunionite aigue ! Et quand nos élus ne sont plus entre eux, que font-ils une fois revenus dans les ors de leur bureau feutré offert par la république ? Ils travaillent ...à leur réélection ! "Le problème des hommes politiques, c'est la pression de la réélection"...

Résumons-nous : nos élus ne font qu'utiliser le temps de leur mandat à préparer leur réélection ? A se constituer une bande de copains - payée par le contribuable - chargée de magouiller en vue des futures élections ? Toute cette bande de joyeux drilles occupe ses années au pouvoir à vivre en nabab dans les palais de la république aux frais de leurs concitoyens ? Eh bien, voilà la parade : avant même d'être élus, ils doivent savoir que leur mandat pourra s'interrompre à tout moment si leurs électeurs ne sont pas contents. Trop stressant pour des nuls, mais très stimulant pour les candidats compétents ! Car, comme dans le civil, qui dit contrat interruptible à tout moment dit en contrepartie contrat à durée indéterminée, c'est à dire prolongeable indéfiniment en cas de succès. Car il ne faut surtout pas interrompre le mandat d'un élu dont le peuple est satisfait ! La durée d'un mandat doit dépendre des électeurs, non d'une loi quelconque.

Faisons-lui donc signer un ...CDI : un Contrat à Durée "Indéterminée", c'est à dire sans limite de temps, comme dans le privé. Lequel est assorti d'une clause permettant son licenciement à tout moment. C'est le contrat de tous les salariés (non fonctionnaires...). Donc le lot des 3/4 des Français pour lesquels l'élu travaille. ça, c'est de la justice ! Avec un tel contrat en poche, le voilà déjà beaucoup plus proche de son peuple (rires...).

Ce contrat bien connu est le plus honnête possible et il a fait depuis longtemps la preuve de son efficacité. C'est de loin la convention "gagnant-gagnant" (comme dirait l'autre...) la plus efficace de l'histoire entre employeur et employé. La preuve : c'est elle qui assure le progrès mondial. Elle fait gagner de l'argent aux deux partenaires, tout en assurant la paie des fonctionnaires et le progrès du niveau de vie des Français, en dépit des énormes freins générés par nos administrations. Grâce au CDI, l'employeur efficace se retrouve bien secondé et se fait des bijoux de famille en or... Du coup, il embauche un max de salariés. Tout le monde il est content, le patron il est gentil. Toute le monde participe à sa richesse. L'employeur inefficace débauche, finit par ne conserver que les plus mauvais salariés qui ne trouvent pas de boulot ailleurs, puis ferme son entreprise... Tout ce petit monde se retrouve dehors, bien obligé de se remettre en question. De cette pause forcée peuvent naître des idées passionnantes. C'est de cette façon que j'ai pu inventer ma technologie, osant m'attaquer à un domaine qui me dépassait théoriquement. C'est aussi de cette façon que j'ai trouvé le temps d'écrire ce livre. Vous voyez...

Le CDI, c'est la loi de l'offre et de la demande, la loi du talion, la loi du plus fort, la loi de la jungle, comme vous voulez... mais elle marche ! C'est elle qui pousse à l'excellence et donne le plus de satisfaction à l'employé. Grâce à elle, on a un patron qui veille sur votre travail, qui vous guide et vous améliore, parfois malgré vous ! Qui vous récompense ou vous sanctionne. La récompense rend joyeux et la sanction justifiée amène à réfléchir sur soi-même. C'est beaucoup mieux que l'indifférence. Et si on n'est pas content, on a le droit d'aller se faire embaucher ailleurs car il y a des concurrents... Le CDI n'existe pas dans les administrations et c'est là que l'on retrouve, comme par hasard, les salariés les plus incompétents, les plus absents, les plus insatisfaits et le plus grand nombre de suicides... Excusez du peu ! Depuis le 19ème siècle, c'est vrai, cette loi sans pitié a fait disparaître la plupart des métiers traditionnels (voir la "révolte des canuts"), avec leur cortège de licenciements. Mais, comme par magie, des métiers nouveaux - encore plus nombreux - sont apparus simultanément. Ils ont non seulement absorbé les chômeurs, mais aussi leurs enfants et leurs petits-enfants. Et cela sans arrêt jusqu'à aujourd'hui, malgré l'augmentation exponentielle de la population ! Ceux qui refusent ce contrat sont des ...fonctionnaires. Il n'y a pas de raison que nos élus et surtout notre président, l'élite de chez l'élite, n'obéisse pas lui aussi à la règle générale.

Si la signature d'un CDI est facile à gérer, les conditions du licenciement/révocation de l'élu sont plus délicates. Ce sera le rôle d'un contre-pouvoir efficace : le Conseil des Sages, dont nous allons parler plus loin. L'élu qui a menti pour se faire élire, ou qui s'est fait élire sur un programme qu'il ne suit pas (suivez mon regard...), constatera dans sa cote descendante que le peuple n'est pas dupe et lui en veut. S'il persiste dans sa médiocrité, le Conseil des Sages organisera de nouvelles élections pour le remplacer.

Le CDI - ou le salariat - est la règle anti-parti politique idéale : l'élu n'a plus le temps de magouiller, il a trop de quotidien à gérer. Si c'est le pouvoir qui l'intéresse, il n'aura pas d'autre choix que de travailler le mieux possible pour s'y maintenir. Mais il ne tiendra pas la longueur... Si c'est l'excellence qui l'intéresse ou le souci sincère du bien-être des Français, sa récompense sera le pouvoir croissant que lui donnera la durée de son mandat. Cette absence de certitude sur la durée du mandat refroidira les nuls mais stimulera les bons, habitués à ce genre de challenge. Elle aussi va affaiblir les partis politiques. En effet : à quoi bon être le copain d'un candidat condamné ...à rester au seul service du peuple ?

1.6. Pour trouver de bons élus, élisons-les personnellement 

Le droit de vote accordé à toute personne majeure sans distinction de fortune, de condition sociale, de race, de sexe et d'âge est le meilleur droit de vote que l'on puisse imaginer dans un pays moderne. C'est le suffrage universel direct, instauré par De Gaulle en France en 1962. Il permet à chacun de s'exprimer et donc de s'impliquer dans son choix de société. Pour élire un candidat, rien de mieux que le suffrage universel direct, celui qui permet aujourd'hui d'élire le président de la république et les députés. L'élection "sur liste", qui favorise les partis, déresponsabilise l'élu, permet d'élire n'importe qui et surtout permet d'élire parmi eux en vase clos des super-élus irresponsables, est à proscrire absolument. D'ailleurs, la plupart des élus sur liste sont des inconnus aux yeux des électeurs, sauf celui qui devient maire ou président de région. Autant faire élire directement le maire et le président de région par le peuple lui-même. Le suffrage universel direct responsabilise le peuple et l'élu. Il ne peut pas y avoir d'incompréhension entre les deux et c'est parfait comme ça. En cas d'échec, ce sera le peuple le responsable et non le système, ni même celui qu'il a élu et qui a échoué. Le peuple doit assumer ses décisions et payer les pots cassés. A lui d'apprendre et de rectifier le tir lors des prochaines élections. Les Français d'aujourd'hui en sont parfaitement capables. Pour cette raison, le suffrage universel direct doit être la règle en France.

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